I have a dream ....

YVES GOES TO IRONMAN FRANKFURT



mercredi 20 août 2008

Mes débuts difficiles au triathlon.

Novembre 2006.

Après la perte douloureuse d'une personne très importante à mes yeux et à ma petite famille, l'envie aux entrainements est bien loin. J'essaie tant bien que mal, d'oublier mon chagrin dans le jogging et la natation. Avant cela je m'étais pré-inscrit au marathon de Paris. La vie continue. Je n'ai pas le choix. Je ne savais pas encore que des mois TRÈS difficile m'attendaient et qui allaient bouleverser et changer le restant de ma vie ..
Mon début en natation était très médiocre. Je me souviens mon premier entraînement de natation avec JC. Vas-y, disait t'il, fait un échauffement de 400 m., après on verra. 400 m !!!! Il oubliait qu'il avait à faire à un grand débutant ! Une, peut être deux longueurs, mais après arrêt obligatoire. Je n'arrivais pas à enchaîner plusieurs longueurs en crawl sans devoir m'arrêter. Après plusieurs semaines je ne voyais pas d'amélioration et je partais lors de chaque entraînement avec des pieds de plombs.

Avril 2007.

Décès brusque et inattendu de mon papa... Je n'était pas prêt à affronter cela. Arrêt complet. Mentalement j'étais au plus bas. Lors des obsèques de mon papa, il y avait la présence de Adeline, grande sportive et espoir en natation. En plus une fille pour laquelle j'ai une grande admiration. Je l'avais rencontré pour la première fois quelques mois auparavant. Elle m'encourageait à me présenter au départ du marathon de Paris qui avait lieu dans quelques jours. Fait le pour ton papa, disait-elle. L'envie n'y était pas du tout, mais je me disais que la haut du ciel mon papa serait fière de moi. Je l'ai couru pour lui avec les larmes aux yeux lors du départ. Mon classement et temps était sans importance.

Probablement et peut-être inconsciemment, l'envie de faire un Ironman est aussi une façon à moi de rendre mon papa fière de moi là où il est.

Juillet 2007
J'ai mal au talon. Rien de grave, cela ne m'empêche pas de courir. Ma devise (à l'époque), "c'est venu tout seul, cela partira tout seul". Jean-François Mourmeaux, avec qui je m'entraînais régulièrement, est un pro dans sa connaissance de la course à pied. Il me fait d'ailleurs régulièrement penser à Fernand Brasseur. C'est quelqu'un d'exceptionnel, aussi bien sportivement que humainement. Grâce à lui et ses programmes d'entraînements, beaucoup de joggeurs de l'équipe d'AXA Running Team ont pulvérisé leur record personnel! Quand je lui parlais de ma petite douleur, il me demandait si je ne souffrais pas d'une épine calcanéenne. Une épine quoi ???? Et pourtant il avait vu juste. Fin août, la course à pied était terminé pour moi. Je craignait même définitivement. J'étais obligé de me dépenser d'une autre façon. Je crois que sans cet arrêt obligatoire, je n'aurais jamais eu le courage de diminuer mes sorties cap pour augmenter mes séances de natation. De juillet 2007 à avril 2008, la cap était de de l'histoire pour moi. J'en déprimais. JF m'encourageait et me garantissait que je pourrai recourir bientôt, mais qu'il fallait de la patience (ce que je n'avais pas). Janvier 2008, j'ai rendez vous chez un médecin sportif qui me trouve la solution sans infiltrations, opérations, anti inflammatoires dont beaucoup me parlaient et aussi du repos ce que JF m'avait déjà crié bien haut et fort ! Natation, vélo et salle de fitness étaient au programme les mois à venir pour garder une certaine forme.Entre-temps je m'étais fixer le promo (500 m natation, 20 km vélo, 6 km cap) de l'Otan comme premier triathlon qui avait lieu fin avril. 1 avril 2008, aussi tôt que je pouvais, je m'enfilais mes chaussures de jogging et partait très prudemment, avec succes. Depuis lors je ne sens plus aucune douleur, mais je reste prudent. L'épine y est toujours et y restera. J'espère que dans les mois à venir, cela ne bouleversera pas mon programme.
Une semaine avant ma première au triathlon à l'Otan, je me froisse les côtes lors d'une chute à vélo. Muriel, mon épouse, me soigne comme elle peut et voit bien que j'ai très mal. Quelques heures après ma chute je n'arrive pratiquement plus à bouger, tellement j'ai mal. Je m'assis dans mon fauteuil avec beaucoup de peine et je râle, je râle énormément. J'attendais mon début avec tellement d'envie. Il me reste une semaine. Repos complet pendant cette semaine. Muriel fait tout son possible pour m'aider !!!
Jeudi, jour J - 3. Je fais une petite tentative natation. Elle fut négative. Encore repos complet jusqu'à dimanche.
Dimanche, jour J. Je me bourre d'anti-douleurs et pars tant bien que mal vers mon premier départ en triathlon. Ma plus grande crainte est de recevoir un coup dans les cotes pendant l'épreuve natation.....

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